Ces photos ont fait partie de l'exposition Photoclubbing 2011 de la MJC Palaiseau
L’Islande, pour tout géologue , est un peu une terre promise. C’est un lieu unique où la dorsale médio-atlantique qui parcourt le globe du sud au nord par plus de 2000 m de fond émerge, nous permettant d’avoir un pieds en Europe et l’autre en Amérique.
C’est donc un vieux rêve de géologue, marqué par les photos de Maurice et Katia Kraft sur les volcans en général et l’Islande en particulier qui m’a décidé de faire le pas et d’aller, en famille, braver la plui et le vent en plein été 2009. Et l’on n’a pas été déçus. Car au delà de sa géologie, ce pays fascine par ses paysages uniques marqués par tous les éléments de la nature: la mer, la terre, le feu et la glace. Seule la faune sauvage n’aura pas été au rendez-vous., maraceux et phoques ayant décidé de nous bouder laissant la place au fameux cheval islandais et aux moutons en liberté..
En Islande, tout se conjugue. Cette terre de contraste nous offre des instants magiques où le feu de l’activité volcanique se marie avec l’éclat des glaciers; où les champs de laves solidifiées, premiers terrain de jeu des astronautes à la conquête des espaces lunaires, laissent petit à petit apparaître la vie selon un rite végétal bien précis; où la mer et ses éléments rappellent à tout instant que l’on est isolé au milieu de l’océan ; où les chutes d’eau creusent leurs sillons à travers les terrains qu’elles rencontrent faisant de chacune un site unique ; où l’habitat humain s’est adapté à son environnement, écologique avant tout le monde.
Les conditions photographiques n’étaient pas les mieux adaptées au reportage de voyage. Toujours en mouvement avec des journées et des étapes bien précises, ces photos sont des photos spot, prises à des moments de la journée non choisis à l’avance, avec la lumière disponible et des conditions météorologiques pour le moins très variables. Sans compter les membres de la famille insensible à votre art ! Mais aussi quelques coups de chance comme cet arc-en-ciel sur les chutes de Dettifos, ces ciels bas plombant la vue des volcans ou des paysages côtiers ou ce petit rayon de soleil perçant le seul moment d’une journée pluvieuse de bout en bout.
Dans de telles conditions de lumière, il était difficile pour le photographe amateur que je suis de reproduire sur une image brute toute les variations que l’œil percevait. Mais, grâce au traitement numérique, j’ai essayé de retransmettre la perception de mon regard au moment de la prise de vue et que j’ai gardé pour longtemp.